Accompagnement parental et gestion des émotions : oser être soi devant ses enfants
Avez-vous déjà retenu vos larmes pour “protéger” votre enfant ?
Ou caché votre colère pour ne pas “lui transmettre” votre stress ?
Ces réflexes sont profondément humains : ils naissent du désir de bien faire et de l’amour.
Pourtant, ce que nous tentons de cacher devient souvent un modèle silencieux. Nos enfants ne voient pas seulement ce que nous disons : ils ressentent ce que nous vivons.
Et si, au lieu de vouloir leur éviter nos émotions, nous leur apprenions à les accueillir ?
En tant que maman & kinésiologue, j’accompagne régulièrement des parents qui souhaitent comprendre comment leurs peurs, leurs blocages émotionnels ou leur culpabilité parentale influencent leurs enfants — souvent sans s’en rendre compte.
🟢 Nos émotions, leur miroir
Les enfants apprennent davantage par observation que par discours. Ils captent nos émotions, même les plus subtiles.
Un parent qui se force à sourire alors qu’il traverse une période difficile envoie un message contradictoire : “Tout va bien, alors que je sens que non.”
Ce décalage crée de la confusion émotionnelle, parfois source de stress ou d’anxiété chez l’enfant.
👉 Les neurones miroirs jouent ici un rôle essentiel.
Ce sont des cellules du cerveau qui permettent à l’enfant de reproduire ce qu’il voit, d’imiter les comportements, les expressions et même les postures émotionnelles des adultes qui l’entourent.
Autrement dit, si je ne m’autorise pas à vivre pleinement mes émotions, mon enfant apprendra à les contenir lui aussi.
Mais si je m’autorise à pleurer, rire, ou exprimer calmement ma colère, je lui montre que chaque émotion peut être vécue, comprise, puis apaisée.
À l’inverse, un parent qui exprime sereinement ce qu’il ressent — “Je suis triste aujourd’hui, mais ça va passer” — offre un modèle d’authenticité et d’équilibre émotionnel.
En kinésiologie, nous observons souvent combien les émotions refoulées dans la sphère familiale se transmettent inconsciemment. En rétablissant la cohérence entre le corps, le cœur et l’esprit, il devient possible d’apaiser ces mémoires pour permettre à chacun, parent comme enfant, de retrouver son harmonie intérieure.
Vouloir protéger, c’est parfois empêcher d’apprendre 💡
“Je ne pleure jamais devant mes enfants.”
“Je reste fort(e), pour qu’ils se sentent en sécurité.”
“Je ne veux pas qu’ils me voient en colère.”
Ces phrases, dites avec bienveillance, traduisent une peur profonde : celle de blesser ou d’inquiéter.
Pourtant, en cherchant à protéger nos enfants de nos émotions, nous leur interdisons inconsciemment d’exprimer les leurs.
Pleurer devant son enfant ne montre pas de la faiblesse, mais de la vulnérabilité saine.
C’est lui dire : “Il est normal de ressentir. Et il est possible de le vivre sans se perdre.”
Montrer ses émotions, c’est ouvrir la porte à l’empathie et à la communication sincère.
C’est aussi leur enseigner qu’ils ont le droit d’être eux-mêmes, sans peur du jugement ni honte de leurs ressentis.
Quand la peur du parent devient le blocage de l’enfant ❌⛔
Voici quelques exemples que je rencontre souvent lors d’un accompagnement parental :
- Peur de l’échec : le parent, exigeant envers lui-même, transmet à son enfant la peur de ne pas être “assez bien”. Résultat : un enfant perfectionniste, qui n’ose plus essayer.
- Peur de la colère : un parent qui refoule ses émotions par peur de blesser crée un modèle d’inhibition émotionnelle. L’enfant devient calme en apparence, mais tendu à l’intérieur.
- Peur de la tristesse : certains parents évitent les moments de vulnérabilité et incitent l’enfant à “se ressaisir”. Ce dernier grandit en pensant qu’il faut toujours “aller bien”.
- Peur du rejet : un parent en quête de reconnaissance développe chez l’enfant une peur constante de décevoir.
Ces mémoires émotionnelles familiales sont souvent à l’origine de blocages plus tard dans la vie adulte : manque de confiance, difficultés relationnelles, troubles du sommeil ou anxiété persistante.
La kinésiologie propose un accompagnement doux pour identifier et libérer ces empreintes émotionnelles. Par le dialogue avec le corps et la mise en lumière des émotions cachées, il devient possible de retrouver une relation parent-enfant plus apaisée et authentique.
Accueillir ses émotions, c’est enseigner la liberté d’être soi 🎈
Les émotions ne sont pas des ennemies : ce sont des messages du corps.
Lorsqu’un parent apprend à les reconnaître, à les vivre sans jugement, il offre à son enfant un exemple de régulation émotionnelle naturelle.
Pleurer, rire, douter, s’énerver un peu, puis revenir au calme : voilà ce que l’enfant observe.
Il comprend alors que les émotions naissent, vivent, puis s’apaisent.
En séance de kinésiologie, on travaille souvent sur cette reconnexion entre le ressenti corporel et la conscience émotionnelle.
Cela permet d’apaiser la charge du quotidien, de renforcer la confiance en soi, et de retrouver un équilibre familial durable.
💡 Lire aussi : Hypersensibilité chez l’enfant : mieux comprendre et accompagner
Comment avancer en douceur au quotidien ?
Voici quelques pistes pour amorcer ce changement dans votre vie de parent :
- S’autoriser à être humain : personne n’est parfait et c’est très bien ainsi.
- Nommer simplement ses émotions : “Je me sens fatigué aujourd’hui”, “Je me sens en colère, j’ai besoin de calme”.
- Prendre un temps pour soi avant de réagir. Une respiration consciente suffit parfois à retrouver son centre.
- Partager un moment de complicité après une émotion forte : un câlin, un dessin, un jeu.
- Se faire accompagner pour comprendre ses propres peurs et blocages.
Un accompagnement émotionnel permet de transformer ces schémas en expériences d’apprentissage.
Vous apprenez à accueillir ce que vous vivez, à relâcher la culpabilité parentale et à restaurer la confiance mutuelle au sein de la famille.
C’est donc ainsi 💫
Nos enfants n’ont pas besoin de parents parfaits, mais de parents vrais. 🤗
Pleurer, rire, douter ou échouer fait partie de la vie — ET de l’apprentissage.
En osant être vous-même, vous leur montrez que la vulnérabilité n’est pas une faiblesse, mais une force intérieure.
En accueillant vos émotions, vous leur apprenez à accueillir les leurs.
C’est le plus beau cadeau que vous puissiez leur offrir : la liberté d’être eux-mêmes, pleinement & sereinement.
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Audrey Lamps – Kinésiologue à Lyon 3 certifiée & passionnée
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